« Nature morte »
Écriture collective par Estela Basso, Julie Douet-Zingano, Nicolas Gonzales
Résidence : du 7 au 18 avril à la Maison Maria Casarès
Cie Quarto-Além (75)
RÉSUMÉ
Un archéologue apprend qu’il est déjà-mort. Son cadavre a été recraché par un fleuve, très loin de chez lui. « Nature Morte » est un double voyage intérieur, de l’Amazonie à la forêt de Bialowieza, dans les strates de mondes en survie. Ce projet est né d’un constat frappant : des forêts primaires, je ne savais rien. Ma rencontre avec l'Amazonie en décembre 2022 a bouleversé tout un paysage d’inquiétudes et de vieux clichés formés notamment par la représentation artistique de ce territoire, comme les fameux films de Werner Herzog.
« Nature Morte » s’articule autour d’une nécessité politique, celle de déplacer notre regard sur les forêts primaires, en l’occurence, sur l’Amazonie et Bialowieza, en mettant en lumière les violences dont elles s'imprègnent. Violences qui semblent en proie à un cruel déterminisme historique, tant elles sont liées aux cycles passés.
Cette nécessité répond à l’urgence des crises que nous traversons, au Brésil, dans la lutte pour la préservation d’un écosystème en proie à des attaques de plus en plus brutales ; en Europe, dans la lutte pour un futur partageable face aux défis de la destruction de l’environnement et de la détresse migratoire. Des questions existentielles qui regardent ma génération droit dans les yeux.
BIOGRAPHIE
Franco-brésilienne, Julie Douet-Zingano se forme au jeu à l’école Célia Helena de São Paulo et intègre la classe préparatoire publique de cinéma, à Nantes, avant de poursuivre sa formation artistique à l’EHESS (master Arts et Langages), puis à l’université Paris-Nanterre, dans le master de mise en scène et dramaturgie. En 2023, elle collabore avec Antonio Araújo au Brésil, puis travaille au sein du cercle des jeunes dramaturges de Théâtre Ouvert. Sa recherche porte sur les frictions interculturelles et l’esprit tragique des lieux, des mégapoles aux forêts primaires.